Jean Latrille – Nadine Peleter – Gislaine Trividic
 

Jean Latrille – Nadine Peleter – Gislaine Trividic

Revenir à la définition : « La main est l’organe terminal du membre supérieur, formé d’une partie élargie articulée sur l’avant-bras et terminé par cinq appendices (les doigts), eux même articulés en plusieurs points et dont un (le pouce) est opposable aux quatre autres. La main est l’organe qui constitue l’instrument naturel principal du toucher et de la préhension et, par la même, un moyen spécifique de connaissance et d’action. » ( espacefrançais.com)

Il y a quelque chose de vivant dans les peintures de Jean Latrille, les pastels de Nadine Peleter et les céramiques de Gislaine Trividic ; une énergie et une sensibilité qui traverse ces artistes, traduites par leurs mains qui tracent, frottent, malaxent, enduisent en gestes assurés et simples, rétifs à toute virtuosité.
Il y a beaucoup d’allant et de joie de créer dans cette exposition.

Jean Latrille

Jean Latrille

Jean Latrille

Jean Latrille

Jean Latrille est né en 1957. Ces peintures ont été exposées en 2017 à l’artothèque d’Hennebont. C’est dans cette même ville qu’il participe aux activités artistiques de l’ESAT, dans l’atelier de Jean-Pierre Baillet. En septembre 2019, la galerie « la boulange » à Guidel, associait ses œuvres à celles de Nadine Peleter et d’Eric Smolinski dans le cadre de l’exposition « Singulier ».

Son travail est impressionnant de force et de vibration. La composition paraît simple et aléatoire ; un remplissage systématique de la feuille en épargnant une marge blanche, mais quand on compare plusieurs encres, il existe un schéma précis que Jean renouvelle à chaque composition de façon obsessionnelle, inlassablement avec passion. Pour valoriser son travail, il amène quelques modifications : un fond coloré en lavis de gouache qui, sec, va recevoir un dosage encre/eau plus important pour amplifier le côté gestuel et rythmer la composition, éliminant aussi les reflets. Si ses tableaux peuvent paraître austères, ils obligent à une observation minutieuse qui en révèle toute la poésie.
Jean-Pierre Baillet

Nadine Peleter

Nadine Peleter

Nadine Peleter

Nadine Peleter

Nadine Peleter est ouvrière à l’ESAT de Briec. Elle peint depuis 1991 à l’atelier « La Main Qui Pense » et « Bleu en ciel » et a participé à de nombreuses expositions : La Sorbonne en 1999, Prague en 2001, Nantes Handistars en 2002, Rennes en 2005, Brest, Le Quartz en 2009, Briec-de-l’Odet en 2010. C’est la seconde fois que la galerie Plein-jour présente ses œuvres.

« La fille qui ne rit jamais ».

Nadine grave avec méthode, sans se poser de questions. Un poinçon à la main, elle creuse dans le plexis-glass des sillons plus ou moins larges et profonds qui se heurtent, vrillent et vont se perdre dans d’autre traits ; malgré la présence de traces d’encres, qui risquent à mon avis, de nuire à la qualité de son travail, elle décide de passer à l’impression. A l’aide de pinces, elle soulève l’épreuve imprimée.  C’est le moment de la découverte… Nadine ne s’est pas trompée en n’essuyant que partiellement sa plaque.
Les traits circulent en un maillage de vaisseaux rouges qui se dédoublent, se croisent et s’entrechoquent en de multiples ridules. Nadine, timorée et craintive, doit dépasser ses angoisses pour créer des réalisations fabuleuses, et nous les faire partager. En 25 ans d’atelier, je ne l’ai jamais entendu rire. Pas une seule fois !
Nadine expose régulièrement et son travail retient l’attention de nombreux artistes.
Philippe Leconte

Gislaine Trividic

Gislaine Trividic

Gislaine Trividic

Gislaine Trividic

Gislaine Trividic est née en 1985, elle vit à Rosnoën, Finistère. Elle est diplômée de l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg (2010). En 2011, La Piscine », à Roubaix, acquière deux de ses sculptures. Un an plus tard elle participe à la résidence «Network Program» au Guldagergaard Ceramic Research Center au Danemark. Lauréate en 2013 de la Fondation Banque Populaire, Gislaine Trividic expose régulièrement ses œuvres, en France et à l’étranger. En Bretagne elle a participé à l’ Art à la Pointe en 2013, Finisterre en 2016 au Musée Breton de Quimper et exposé à la Galerie Rapinel à Bazouges-La-Pérouse en 2017.

Les sculptures en céramique de Gislaine Trividic comportent deux éléments combinés : D’une base montée en colombins et laissée brute, instable en apparence, s’élève un enchevêtrement d’arceaux qui semblent jaillir et croître en continu vers le haut. Parfois, plus rarement, l’entrelacs s’est affranchi du support. La sculpture se donne alors à voir comme un flux de matière colorée circulant en tous sens.

« Ma démarche se bâtit sur une réflexion autour de l’espace architectural, des constructions qui nous emmènent ailleurs. Cet univers se matérialise par un travail de sculptures, principalement en céramique, et d’installations réalisées in-situ.
J’accorde une place importante aux gestes que l’on fait lorsque l’on crée, et à l’impact qu’ils ont sur la matière. Je privilégie une action minimum et simple, réalisée avec peu de moyens, peu d’outils. »

Pétrir. Malaxer. Arracher. Presser. Assembler.
Les éléments d’argile se collent, s’organisent et s’érigent pour créer des structures dépouillées, remplies de vide. De nouvelles formes, de nouvelles lignes, parfois soulignées par de la couleur, naissent.

Badigeonner. Superposer. Cuire – Recuire. Observer.
L’émail vient souligner une ligne, un espace du volume. Il crée une dynamique pour le regard.

 

La galerie Plein-jour remercie chaleureusement Jean-Pierre Baillet, Philippe Leconte et Jocelyne Papassin pour leurs actions généreuses et passionnées en faveur de la création artistique. C’est dans le cadre des ateliers qu’ils animent que Jean Latrille et Nadine Pelleter s’expriment en toute liberté. C’est aussi grâce à eux que nous avons découvert ces travaux.